mardi 11 octobre 2016

A si mon moine ...

Mardi 11 octobre.  Je me lève tõt pour me rendre au marché du matin.  Je veux trouver les grandes feuilles de maniolia qu'il faut pour preparer le "Ida Hoba Miso", cette specialité  si delicieuse que j'ai mangé hier soir.  J'espere pouvoir preparer ce plat chez nous pour les grandes occasions.  En meme temps achat de lait pour le petit dejeuner.  Le marché publique s' étale sous les tentes qui étaient occupées les deux jours précédant par les cuisiniers de rue.  C'est plus calme.  C'est acceuillant.  Měme si les humbles producteurs qui tiennent leurs kiosques ne parlent pas un mot d'anglais c'est étrangement facile de communiquer avec eux.  Ils aiment presenter et faire gouter leurs produits.  Avec patience l'une d'elle m'explique comment cuisiner l'Hoba Miso. 
Retour à l'hotel pour finaliser les bagages et prendre notre petit déjeuner.  Le check out fait, nous avons encore le temps de faire un tour à l'autre marché du matin de Takayama avant l'heure du depart de notre train.
Ce marché est bien different.  Il est sur une grande place en losange face à un sanctuaire.  Les premiers etals nous étonnent. 
C'est ici aussi le temps des pommes.  Elles sont minutieusement classées par ordre de grosseur et de qualité.   Par un procédé secret du producteur la pelure porte des inscriptions qui semblent literallement faire partie de la coloration naturelle du fruit.  Les petites sont offertes à 1 600 yens, les moyennes 2 600 yens et les plus grosses 3 300 yens.  Ce n'est pas le prix pour un panier, c'est le prix unitaire par pomme.
C'est quarante deux dollars et cinq sous la pomme.  Je ne pense pas qu'ils permettent l'auto-ceuillette.

Il y a aussi d'autres produits qui attirent notre attention comme ces  Sarubobos.  Ce sont des petites poupées  que les grands mères confectionnaient autrefois en souhaitant le bonheur à leur petites filles.  Les poupées rouges au visage rond n'ont pas de trait, pas de yeux, de nez ni de bouche.  L'enfant qui la recoit peu dès lors lui donner l'expression du visage qu'il resent.  C'est plutot sympatique comme histoire.

Puis nous entrons dans la galerie d'un artiste. La galerie s' appele Ikemotoya.  C'est aussi le nom d'une tradition et d'un art ancestral que cette artiste est le dernier à perpetuer.  Sur du papier de riz de la région, l'artiste peint à l'encre un cheval.  L'oeuvre exposée dans la maison qui l'acceuille apporte avec lui les souhaits que l'artiste écrit à l'encre à côté du cheval ainsi que le nom de la personne à qui le cheval doit porter chance.  Pour que tout cela s' accomplissent il faut dans un premier temps faire une incantations les mains jointes en donnant les souhaits qui seront écrits et dans un second temps s'assurer que le tableau soit exposé dans la maison qui l'acceuille pour que le cheval semble courir vers l'intérieur.   Avant d'accepter de participer au ceremonial nous ecrivons le nom de famille en lettre normale pour nous, l'artiste le transcrit à la gauche de l'oeuvre.  Puis, les mains jointes, nous formulons des voeux de bonne santé,  d'amitié,  de bonne fortune et de bonheur qu'il retranscrit en caligraphie japonaise.  La magie sera operante quand l'oeuvre sera accroché dans une maison avec le cheval dans la bonne direction.
Marche rapide vers la gare tout en recupérant nos bagages laissés en consigne à l'hotel.  Il ne faut pas manquer le train.

Trajet confortable dans un train appelé "Wide view".  Les montagnes sont hautes, les torrents puissants et rapide, le paysage est magnifique.  Des maisons au toit en pignon haut nous fait penser aux images que nous connaissons des Alpes Suisse.  Il faut dire que la région que nous traversons est surnommée les Alpes japonaises.

Nous arrivons sans encombre à Kanazawa.  Le repas du midi pris au sixième etages d'un grand magasin pres de la gare.  C'est vraiment une formule à retenir pour un voyage au japon que de frequenter les etages supérieures des grands magasins, la plupart du temps le sixième, pour bien manger. L'offre est toujours diversifiée, de qualité,   à prix abordable.

Quinze heure nous arrivons à notre guest house.  Sur le bord d'un canal qui traverse la ville, il faut franchir un petit pont pour acceder à la porte.  C'est charmant.  C'est une vieille manufacture de Kimono de plus de cent ans qui a ete transformé en gite.  Plusieurs chambres de style dortoir avec lits superposés.  Nous avons réservé l'unique chambre privée du deuxième etage.  Heureusement car il semble regner ici une vie communautaire un peu trop poussée à mon gout.  J'aime bien le partage et l'entraite que nous avons côtoyé å l'hébergement précédent mais ici la gerante se sent obligé de presenter tout le monde à tout le monde en tout temps.  Çà pourrait etre envahissant si nous n'avions pas la chambre qui permet un peu de retrait.

Nous prenons une longue marche en suivant le tracé du canal.  Au hasard nous entrons dans un resto.  Un bon repas de légumes et de viandes grillėes nous est servi accompagné d'une excellente bière.

Retour au guest house nous souhaitons participer à un petit atelier d'origami pour la fabrication de petites grues en papier.  Une tradition servant à propager un message de paix dans le monde.  C'est divertissant même si notre hôte qui fait un peu dans l ' ésotérique cherche visiblement à nous émouvoir pour une cause que le propriétaire du gite, un ancien moine bouddhiste,  continue à soutenir.

Prière du matin pour l'Ikemotoya, prière du soir pour les grues de la paix. 

A si mon moine pouvait danser...danse mon moine danse....la...la...la...

C'est dans le calme de notre chambre japonaise traditionnelle,  bien étendue sur nos futons que la journée se termine.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire