mardi 18 octobre 2016

Aujourd'hui j'ai quarante ans

Mardi 18 octobre débute une journée bien spéciale.  

C'est le jour de notre retour.  Alors qu'il passait minuit et une dans la nuit le nouveau jour qui commencait pour nous aura non pas une durée de vingt quatre heure.  La journée sera bien plus longue.  Ce soir lorsqu'il sera à nouveau minuit celà ferra trente sept heure que nous sommes le même jour.  Du coup je me sens comme rajeuni.  Je multiplie l'âge que j'ai habituellement par le nombre de jour par année et  la durée normale d'une journée de vingt quatre heure.  Résultat je cumule cinq cent quarante trois mille trois cent quatre vingt quatre heures de durée de vie.  Maintenant si je refais l'operation inverse avec une durée de jour de 37 heures comme je vis aujourd'hui je n'ai plus que quarante ans.  Le calcul mathématique pour arriver à ce résultat est plutôt fantaisiste que rigoureux mais l'idée me plaît.   Est-ce que je viens de découvrir la fontaine de jouvence.  de toute façon j'affirme sans crainte de me tromper que voyager vers l'Ouest, au pays du soleil levant, fait rajeunir.

L'accueil au comptoir d'enregistrement de Japan Airlines à l'aérogare 2 de Narita est excellent.  Le préposé, lorsqu'il est pret à te recevoir quitte son comptoir pour venir d'inviter à le suivre.  Le traitement est poli et rapide.  
Un peu de temps pour un café et une tournée des boutiques hors taxe histoire de dépenser les quelques yens qui restent.  Pauline trouve un livre que nous aurions bien aimé avoir avant notre départ. C'est un livre illustré destiné aux tous jeunes enfants pour apprendre les mots de base en japonais.  La version anglaise, la version japonaise en caractères normales pour nous et la version calligraphiée en caractères kanji sont sous chaque vignette.  Nous aurions mieux maîtrisé la langue avoir eu ce livre plutôt. Il sera utile pour les prochains qui s'offriront la découverte de ce magnifique pays.  Peut être que Stella et Romane aurons la piqure pour cette langue rébarbative au premier abord mais qui peut s'apprivoiser assez rapidement une fois l'oreille acclimaté.  
Un second livre de légendes japonaise retient l'attention. Rédigé en anglais, les récits simples ont l'air captivant.  Ce beau livre devrait permettre à Stella de perfectionner son anglais qu'elle commence déjà à connaître.  Ce ne sera pas long pour que Romane parle elle aussi l'anglais. 
S'ajoute à ces achats des papiers d'origami pour faire des poupées en kimonos colorés. C'est bien jolie. 
Malgré nos efforts il reste encore trop de yens.  Au bureau de change nous les transformons en devise US pour notre prochain voyage, le taux est avantageux.  
Le vol est confortable. Le repas principal est bien.  Accompagné d'une crème glacée Hagen Das à la fin.  
La sélection de films est intéressante.    Pour un vol qui dure douze heures nous avons le temps d'en regarder plus d'un.  Au programme Godzilla.  Un remake produit en 2016.  C'est plutôt étrange de voir l'immense monstre attaquer le quartier de Shinagawa que nous connaissons maintenant pour y avoir habité pendant une semaine. C'est particulier de le voir surgir de la baie de Tokyo et progresser vers le centre ville en abattant les immenses édifices que nous reconnaissons.  Godzilla me détruit plus seulement une ville lointaine comme le Godzilla de mon enfance il détruit un peu de chez nous.  Vous ne pouvez vous imaginer comment j'étais heureux quand il est mort à la fin.  Et puis après avoir vue Hiroshima je sais que les japonais sauront reconstruire Tokyo aussi cette fois.
Mon voisin de siège dans l'avion s'applique à rédiger un texte sur son ordinateur portable.  Du coin de l'œil ce que je vois à l'écran me semble être un manuscrit. Est-ce un auteur de récit de voyage?  Ma curiosité est en éveil.  Alors qu'il rabat son écran je l'interpelle. J'avais vu juste, il rédige un livre sur son expérience au Japon. Ce n'est cependant pas un guide de voyage.  Il a fait plusieurs voyages dans le pays.  Originaire et résidant du Minnesota il a épousé une femme originaire du Japon avec qui il a eu deux enfants. Il y a seize ans sa femme l'a quitté emmenant avec elle leur deux enfants.  Le Japon ne faisant pas partie des pays ayant signés la convention internationale de La Haye concernant l'enlèvement d'enfant il perdait ainsi tous ses droits face à ses enfants. C'est alors qu'il entrepris une longue saga qui dura onze ans pour avoir le droit de revoir ses enfants.  Pour assurer son quotidien lors des longues démarches au Japon il pris un emploi de professeur d'anglais dans une garderie au nord du Japon, dans l'Hokaïdo.  Il me raconte qu'alors qu'il était en train d'approcher de l'ambassade Américain à Tokyo où il se rendait pour chercher les passeports américains de ses enfants qu'il avait enfin obtenu il fut intercepté par un soldat japonais qui physiquement le repoussait avec force pour l'empêcher d'atteindre l'ambassade.  Un employé de l'ambassade voyant la scène dépêcha à son secours deux GI lourdement armés qui l'empoigna solidement pour l'entraîner au-delà de la clôture.   Une scène digne des meilleurs films américains de série B.    
Maintenant il a les droits de visites sur ses enfants qu'il amène avec lui au Minnesota aussi souvent qu'il le peut.  Il croit qu'une fois bien rédigée son histoire est susceptible d'intéresser les gens. C'est ce que son entourage lui dit. Son livre qu'il espère publier en décembre de cette année aura pour titre "Lost in Japan". 

Une petite jasette qui s'en rien enlever à la satisfaction de notre voyage rends notre séjour sans problème bien banal. 

L'atterrissage à JFK est pas mal brusque.  Nous n'avons jamais vécu auparavant un atterrissage qui secoue autant.  Il n'y a pas d'avarie. 
L'entrée dans le terminal est aussi brusque que l'atterrissage, peut être même plus. 

Les personnes sont majoritairement grosses.  C'est frappant de contraste à moins que ce soit presque tous des lutteurs sumo en devenir.  

Pourquoi y a-t-il autant de papiers et de petits déchets au sol alors que partout il y a des poubelles?

Le choc final nous frappe lorsque nous allons à la toilette publique.  Habitués maintenant aux grandes et propres toilettes avec siège chauffant confortable, murmure sonore sur demande pour masquer les bruits corporels, petits jets doux d'eau chaude pour l'hygiène voilà que les cabinet de toilette aux portes qui tiennent de peur vu l'état des pentures et au loquet qui ne fonctionne pas nous acceuillent.  Le plancher est sale, une musique de Cat Steven, Oh baby, baby it's a wild world, joue un peu fort dans la radio du préposé à l'entretien qui n'entretient rien en chantant plus fort que sa radio. Le siège en plastique ayant déjà été blanc tient de peur sur la cuvette.  

Alors que nous avons pris l'habitude des transports en commun d'une ponctualité légendaire, toujours à la minute près, c'est plutôt curieux que nous soyons à peine surpris d'apprendre que notre vol en direction de Montreal ne partira pas à l'heure prévu de 14h55 Il est reporté à 15h30.  Nous prenons donc notre temps. 

Vers 14h00 je consulte à nouveau les heures de départ. Correction, finalement le vol partira comme prévu à 14h55. 

Au comptoir de pré enregistrement avant la porte d'embarquement j'ai rarement vu un tel bordel. Mal organisée, une préposée fait des appels à répétition pour demander des volontaires pour céder leur siège en échange d'une compensation de cinquante dollars.  Il y a eu survente (over booking). 
Dans le désordre le plus totale l'embarquement se fait.  À une de nos places assignées il y a quelqu'un d'assis.  Heureusement elle s'était trompée de numéro de siège, volontairement je crois bien. De toute façon tout est correcte pour nous avons nos places.  Le départ est imminent. Pourtant il reste six sièges de libre. 

Confusion et désorganisation l'agent de bord vérifie et rëevérifie un à un chaque passager avec sa carte d'embarquement.  Le départ est reporté.  Une superviseur s'en mêle ou s'emmêle je ne sais trop. Un quatrième compte un par un.  Rien ne fonctionne correctement. Finalement sans savoir s'ils ont réglé leur problème l'appareil décolle à 15h50. Pauline qui n'aime pas d'avance l'aéroport de JFK il n'y a rien dans cette expérience pour améliorer sa relation avec cette aerogare..

Welcome to USA. 

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