mercredi 12 octobre 2016

De plus en plus délicieux, de plus en plus merveilleux

Mercredi 12 octobre.  Nous debutons cette journée en allant visiter le marché aux poissons de Omi-Cho.  Ce grand marché où sont offerts une très grande variété de produits de la mer est comme nul autre ailleurs.  Tout est tellement frais, les yeux des poissons tellement brillants que l'on les imaginent presque encore vivant.  Il y en a quelques uns qui le sont.  Aucune odeur de poisson.  C'est d'une propreté incroyable.  Il s' y offre des produits d'exception comme ces très grosses huîtres à 1 200 yens pieces (15,92 $ Cnd) ou ces crabes à 23 000 yens chacun soit 293,65 $ dollars canadien.  À ce prix là le vendeur t'offre de te le préparer pour que tu puisses le manger toute suite alors qu'il est à son maximum de fraicheur.  Comme j'avais bien dejeuner ce matin j'ai passé mon tour měme si il avait l'air bien délicieux.  Il y a aussi quelques vendeurs de fruits et legumes pour les budgets plus modeste.  Une belle pomme à 4 200 yens (53,62$) ou un cantaloup en spécial à 3 000 yens (38,30$).
Alors que nous visitons le marché nous rencontrons un groupe de jeunes étudiants.  Ils ont entre 13 et 14 ans.  Ils frequentent le senior school, le deuxieme degré.   Curieux, un du groupe me demande s' il peut m'interviewver dans un anglais acceptable.  Deux trois questions sur les raisons qui nous ont motivé à choisir Kanazawa comme lieux de visite.  Il devient vite la vedette de son groupe pour sa bravoure.  Ils sont tous très volontaires et amusés à prendre la pose pour une photo de groupe en notre compagnie.  Je crois qu'il faisait un travail scolaire.  Ils ont eu autant de plaisir que nous dans cette rencontre.
Nous nous dirigeons maintenant vers le chateau de Kanazawa.  De l'extérieur il a fier allure même s' il n'est pas tres haut.  Nous avons peu d'intérêt pour visiter son interieur car ce chateau est une reproduction de l'originale.  Ses materiaux neufs, tout à l'equerre n'ont pas grand charme par rapport aux autres chateaux que nous avons visiter avant dans le voyage.
Nous accedons au jardin Kenroku-en.  Ce jardin edifié à partir du 17ième siècle fait partie du groupe des trois plus beau jardin du japonais.  Plusieurs affirment sans détour que c'est le plus beau.  Ses arbres sont uniques avec les branches qui s' étirent très loin du tronc.  Seul un ingenieux systeme de support installé à des endroits stratégiques permet un port aussi spectaculaires.  Il est aussi impressionnant de voir l'armée de personnes qui font l'entretien.  Accroupies au sol ils ratissent soigneusement à la main chaque centimètre carré pour ramasser les aiguilles de pins, les feuilles tombées au sol.  Minutieusement à l'aide d'une petite serpe ils redressent les mousses et les lichens qui couvrent le sol.  Ici pas de tracteur polluant qui compacte les sols, pas de souffleur à feuilles avec leurs petits moteurs bruyants.  Un extraordinaire jardin.
Nous souhaitons maintenant allez voir le musée du théâtre Noh.  Un art de scène Japonnais bien particulier.  Nous nous trompons et plutot que d'aboutir au musée nous nous presentons à la salle de spectacle.   L'endroit n'est ouvert au public que lorsqu'il y a des représentations.   Il n'y en a pas aujourd'hui.   Alors qu'une personne de l'administration tente de nous expliquer dans un anglais laborieux le chemin à suivre pour se rendre au musée un homme d'une grande stature se présente à nous.  Il doit sûrement etre le directeur du théâtre.  Avec précaution il mesure chaque mots qu'il nous dit.  Il nous explique que si nous revenons demain il pourra nous faire visiter la salle mais qu'en ce moment present c'est impossible car il y a une répétition en cours et les regles sont tres strictes.   De façon innatendu, par la camera de surveillance il constate que les comediens viennent de se retirer de la scene alors que nous nous apprêtons à partir.  Il nous retient et nous invite à voir la salle des maintenant.  Avec moulte détails il nous explique la forme de la scène,  l'arriere plan symbolique obligatoire pour ce genre de théâtre,  la disposition formelle des accessoires et des musiciens sur scène.   C'est tres interessant.   Nous le quittons après plusieurs arigato et salutations à repetition.  Je le salue, il salue, donc je le salue, il me salue, je lui rend son salue, devinez il me salue...
Nous nous rendons finalement au musée.   Les masques en bois sculptés sont des objets précieux.  Des kiomonos et autres větements richement brodés datant du 18 ième siècle à nos jour sont exposées.   Surprise, une petite scene permet de faire l'essayage du costume complet de ces acteurs avec le port du précieux masques.  Deux personnes encadrent la séance d'habillage.  Tu dois saluer respectueusement le masque avant qu'une habilleuse te l'attache.  Session de photos pour Pauline ainsi větue.  Apres ce fut mon tour.
La journée est active.  Nous nous rendons maintenant à la maison du Samourai.  Une des rare maison conservée intacte la plupart ayant été démolie quand pris fin l'époque féodale.  L'armure, les armes du samourai y sont exposés.   Le jardin est magnifique.   Les salles aux mur en papier de riz sont peints de très jolies paysages et motifs.
Direction vers un temple où il y aurait eu des ninjas. Pour nous orienter nous demandons la direction à un passant.  Il comprend où nous souhaitons aller mais ne sait comment nous l'expliquer.  Il nous fait signe de le suivre.  Pendant plus d'un kilometre il nous indique le chemin d'un pas rapide en regardant souvent sa montre avec nervosité.  Presque rendu à destination, je lui indique que nous n'aurons pas de problème à continuer.  Je sens qu'il est heureux de ne pas se rendre trop pres de cecrepere Ninjas, y aurait-il quelquechose à craindre?  Arigato, arigato il repart d'un pas rapide sur ses pas, il n'allait pas du tout dans notre direction, il a simplement et gentillement voulu nous aider.  Une trés bonne marche pour l'atteindre.  Mais atteindre quoi au juste.  Les ninjas c'est une forme d'espions secret,  une forme de mercenaires.  Dans l'histoire du Japon ce sont des scellerats, des tueurs.  Les ninjas n'etaient pas nécessairement habillés tout de noir avec une cagoule et un bandeau comme on les voit dans les dessins animés.   Ils s' habillaient comme tout le monde pour s' infiltrer là ou ils comettaient leur crimes et leur trahison.  Donc reussir à voir des ninjas c'est peu probable, ce n'est certainement pas souhaitable.  Il y a cependant, dans un secteur de Kanazawa, un temple dans lequel il y a de nombreuses cachettes.  Une rumeur voudrait qu'il ait déjà été occupé par des membres de la secte ninja.  Le temple fait sa renommée ainsi.  Nous arrivons sur place.  On prétend que c'est l'heure de la fermeture et que nous ne pourrons pas entrer en dedans.   Vérité ou subterfuge pour nous cacher la presence de véritables ninjas.  Nous ne le saurons jamais, c'est un secret.
Trajet de bus jusqu'à la gare.  Il est bientot temps de prendre le repas du soir.  Dans un resto glanné au hasard nous entrons.  La majorité des places sont sur le tatamis avec des tables basses.  Mes articulations rigides comme des bâtonnets de pretzels ne peuvent supporter un tel suplice le temps d'un repas.  Heureusement il y à quelques tables conventionnels.  Nous commandons deux bonnes bieres fraiche et un "Gyunabe". Sur un rechaud à gaz, dans une poêle de fonte un bouillon chaud avec legumes, champignon, viandes et miso.  C'est une variante du   sukiyaki que nous avons déjà mangé.   Servi ici aussi avec un oeuf cru dans un petit bol où l'on trempe la bouchée chaude pris avec les baquettes dans le poelon avant de la porter à sa bouche. 
Nous ne cessons d'apprivoiser la cuisine du pays et l'apprécions mieux de jour en jour.  Delicieux.
Nous ne cessons de decouvrir les gens du pays et l'apprécions mieux de jour en jour.   Merveilleux.
De retour au gite Pauline prend des leçons de calligraphie japonaise dans le salon commun  pendant que moi  je redige mon texte dans la chambre. 
La soirée de cours d'écriture de Pauline se prolonge par du jasage entre femmes.  Les eclats de rire fusent du premier plancher alors que l'heure du couvre feux approche.  Elles partagent leurs expériences de vie.  L' une d'origine Japonaise qui a épousé un aviateur americain et vie maintenant dans un appartement de Central Park à New York.  L'autre Australienne qui procède à l'essaie du kimono qu'elle s' est acheté aujourd'hui. 
La gerante du gite qui partage une pomme.  Oui, oui une de ces délicieuses pommes géantes.
Un moment merveilleux entre femmes.
Un moment merveilleux de relaxation pour moi.

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