Samedi 1 octobre. La nuit passée sur le futon a ete réparatrice. C'est plutot confortable. Pas de risque de se lever du mauvais pied quand on est couché par terre. Alors c'est gaiement que nous nous dirigeons vers la salle de priere du temple pour six heures et vingt. Les cinq moines résidents du monastère y tiennent leur cérémonie matinale et acceuillent les résidents temporaires du monastere à y assister. Nous sommes une quarantaine. Peux d'occidentaux, huit à neuf tout au plus. Ce sont des Japonais qui pratiquent le bouddhisme en majorité.
Le moine qui préside la priere entonne d' un chant gutural et monocorde des incantations et litanies que ses confrères reprennent en canon. Un moine donne quelques instructions à l'auditoire exclusivement en Japonais. Les pratiquants executent une forme de purification et d'offrande en passant tour a tour a l'avant jeter une pincée d'encens dans un vase. Quelques etrangers les imitent ne sachant pas plus que nous ce qu'ils font réellement. Nous aimons mieux nous contenter d'observer plutot que blasphèmer leur rituel. C'est quand même interessant d'observer et d'écouter le cérémonial accompagné des sons de clochettes, de gong et de cibales. Le moine celebrant complète la cérémonie par un plus ou moins long prèche. On ne comprends pas un mot de ce qu'il dit sauf que le mot condo revient souvent dans le discours. Ou bien il nous informe qu'il a loué un condo à Hawaii pour ses prochaines vacances ou il invite les croyants a venir plus souvent prier au temple car j'apprend apres la ceremonie que le mot Kondo designe le temple. C'est moins drôle ainsi j'aimais mieux la premiere version.
Retour à notre chambre où les futons sont disparus comme par magie. Notre petit dejeuner nous y est servi sur des tables basses. Un dejeuner completement vegetarien accompagné de riz et de thé. Bizarre comme dejeuner mais çà fait partie de l'expérience, nous nous y attendions.
Le temps de faire le tour des batiments du monastère pour capter quelques photos et nous reprenons la route vers le cimetière Okunoin. Comptant plus de deux cent mille tombes repartis sur un vaste terrain couvert de mille huit cent immenses pins ayant entre cent et six cent ans l'endroit est d'une grande beauté dans ce matin ou la bruine se leve lentement alors que des minces rayons de soleil réussissent à percer le couvert des arbres. La longue promenade jusqu'au temple qui domine ce lieu de sepulture est tres agreable.
Nous quittons pour aller visiter d'autres temples, il y en a plus que cent à Koyasan. La stuppa, ce haut batiment aux toits recourbés et superposés est impressionnante avec son revetement de couleur vermillon (rouge orangé) et ses 48,5 metres de haut.
Sur le site un grand pin veneré par les fidèles. Ses aiguilles sont regroupées en grappe de trois brins alors que la majorité des pins formeraient des groupes de 5 a 6. Celui qui receuille une grappe å trois brins de cette arbre est assurė de la bonne fortune et richesse. Comme bien des gens je cherche une miraculeuse brindilles. Vous vous doutez bien que c'est une quěte vaine. Mais tout autour du pied de l'arbre vénéré je remarque qu'il est entouré de petit feuillage vert en abondance. J'observe. Une talle inépuisable de trèfle à quatre feuilles sont lå dans l'indifférence totale. Jour de chance pour le sang d'Irlandais qui coule dans mes veines, au diable les aiguilles de pins magique. La bonne fortune m'attend.
Visite d'un autre majestueux portique d'entrée d'un monastere.
La journée avance, nous prenons le chemin du retour vers notre prochaine destination Kyoto.
L'autobus, la cabine å cable périlleuse, le premier train, un transfert rien ne nous fait plus peur. Tellement que nous passons tout droit de la station de transfert qui doit nous mener au point intermédiaire de Osaka pour récupérer nos bagages lourds laissés en consigne la veille. J'ai un excuse à ma distraction, j'echangeais avec un jeune etudiant dans le train. Pour lui le Canada c'est les Maples Leaf de Toronto. Pauline replique avec le Canadien de Montreal, Çà devrait plaisir Stella et Romane que grand maman prenne pour leur club. Comme il debarque à la prochaine station il nous aide à identifier le quai d'embarquement å utiliser pour revenir sur nos pas.
Quelques transfert plus tard, tous nos bagages récupérés nous voilà à Kyoto ou nous resterons pour les sept prochains jours. Des la sortie du train Kyoto nous fait bonne impression. La gare est tres moderne. De l'esplanade ou nous sommes nous voyons une tres belle tours illuminé. Les commerces ont l'air bien. Les gens sont élégants. Une halte dans un resto sympa pour un souper leger accompagné d'une bonne draft fraiche. La bière est bonne au Japon. Dans le metro les passagers sont jeunes et beaux. Il y a de nombreux restaurants qui ont l'air agréables et des Izakawas, des bars à bières et petites bouchées sur le chemin qui nous conduit à l'appartement. L'hébergement semble tres bien.
Décidément nous sommes déjà sous le charme de Kyoto. Les prochains jours nous permettront d'approfondir cette première impression.
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